Normalisation du MI |
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Écrit par François ROMON |
Mardi, 09 Novembre 2010 12:03 |
La norme est une oeuvre collective, donc la propriété de tous. Pourtant, elle peut être un élément clé dans un processus d’innovation ; elle ne s’oppose pas à la propriété intellectuelle, droit personnel, mais peut, au contraire, la compléter. Dans un contexte de compétition accrue, l’entreprise doit participer le plus en amont possible au travail d’élaboration des normes pour y introduire ses propres technologies et faciliter ainsi le lancement sur le marché de nouveaux produits.
En 2009, une étape a été franchie en matière de normalisation de management de l'innovation avec la mise en chantier d’une norme sur le management de l’innovation lui-même tant au niveau français (AFNOR) qu’au niveau européen (Comité Européen de Normalisation).
Les travaux du Comité de normalisation « Management de l’innovation » de l’AFNOR ont démarré en juin 2009 et ont abouti à la publication d'une « norme expérimentale » au niveau français, c’est-à-dire un document simplement indicatif. Le Comité a également élaboré un Fascicule de documentation sur le Management de la propriété intellectuelle et un autre sur le Management de l’intelligence stratégique.
Simultanément, le Comité Européen de Normalisation (CEN) a initié un Technical Comitee sur le même sujet du management de l’innovation (CEN TC 389), piloté par les espagnols de l’Agence espagnole de normalisation (AENOR) qui a fonctionné avec six groupes de travail (Working Groups, WG) :
- WG 1. Collaboration & creativity management - WG 2. Innovation management system - WG 3. Innovation self-assessment tools - WG 4. Design thinking - WG 5. Intellectual property rights management - WG 6. Strategic intelligence management Le WG 5 et le WG 6 étaient animés par des experts français participant par ailleurs aux travaux de l’AFNOR. Le CEN TC 389 s'est orienté, comme le souhaitait la France, vers une « Technical specification », simplement indicative et non une norme contraignante. L’AFNOR souhaitait par ailleurs aboutir à un document de référence pout tous types d’organisations participant au processus d’innovation : les entreprises bien sûr en tout premier lieu mais aussi les centres de recherche, les agences de soutien et de financement et les prestataires de services. La Commission française a donc travaillé plus particulièrement sur l’innovation ouverte et a participé aux travaux européens sur l’évaluation des brevets.
Références bibliographiques :
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Mise à jour le Dimanche, 14 Octobre 2018 09:22 |